Flying high

“You know, some people have no imagination,” said the Swiss explorer, Bertrand Piccard when I met him and his co-pilot, André Borschberg at the Solar Impulse HQs in Lausanne.   Both wrote history when they flew around the globe in their solar powered plane without using as much as a single drop of fuel.  No one thought it was possible though the techniques they employed had already been invented.   Now the work continues with The World Alliance for Efficient Solutions with the aim to find 1,000 solutions for a greener, and cleaner, future.

By Camilla Alfthan    

CA VOUS FAIS quoi de voir les images de votre tour du monde après avoir été isolé dans l’avion?  

BERTRAND PICCARD : Ca nous ramènent immédiatement dans les émotions, l’ambiance et l’atmosphère. Quand on est dans le cockpit c’est un moment magique. On voit les moteurs qui tournent uniquement par l’energie solaire. Il n’y a pas de pollution, pas de bruit et c’est la realité – c’est même pas la science fiction.
Mais il faut pas croire qu’on est complètement isolés. En même temps on est en relation avec du monde entier par téléphone satellite avec l’équipe à Monaco, avec les interviews et avec l’autre pilote qui ne vole pas. Donc c’est jamais monotone, c’est toujours fantastique.

ANDRE BORSCHBERG : On a le temps aussi. On est pas sous la pression d’arriver à une heure déterminée. Le but c’est d’arriver avec cette énergie là, et c’est pas important si on prend un jour de plus. C’est l’un des rares moments où on a pu vivre le présent et où on est vraiment dans ce que l’on fais; c’est le mindfulness. C’est un luxe et c’est une découverte aussi.
C’était aussi un tour avec des défis.
BP : Il y a eu tellement des moments sur le sol où c’était vraiment difficile, où on attendait le météo et savait pas, on attendait les autorisations techniques qui venaient pas et il y avait des problèmes techniques. Au sol c’était pénible. Le contraste avec le moment où on décolle, quand on se trouve dans la beauté de la nature avec cet avion completement écologique…c’était magique!
AB : Il fallait décoller pour cela et c’est vrai que le suspense de décoller ou pas décoller étais tel qu’il arrivait des fois trois minutes avant décollage que on a decidé de pas aller. Pas parce que on avait pas le technique mais parceque l’on se dit, “non, c’est pas le bon moment”, il faut savoir renoncer. Quand on était en l’air c’est là où on se dit vraiment,”Maintenant, c’est partie!“.

BP : Un vol Solar Impulse n’existe dès que l’avion est en air, et à la fin du vol quand l’avion est rangée dans le hangar. Parce que tout peut arriver au sol.
Vous avez eu la chance..
BP : Nous avon eu la chance mais aussi beaucoup de complications. Quand le hangar mobile s’est dégonflé par dessus Solar Impulse, quand André était au Japon est il a commencé à pleuvoir et quand on avaient pas encore le hangar mobile gonflée..
En Hawaii c’était le batterie qui avait surchauffé – c’était un problème opérationnel de notre équipe d’ingénieurs qui l’ont monté et remonté trop vite pour faire un test au début du vol vers Hawaii et ca a complètement perturbé la fonctionnement du batteri.
On a l’impression que vous êtes devenu très proches..
BP : On a travaillé ensemble depuis treize ans, et moi, j’ai commencé ce projet il y a quinze ans. On se d’abord rendu aux Etats-Unies pour voir ce que l’on pourrais faire, puis j’ai proposé le projet à l’Ecole Technique Fédérale. Ils ont accepté de faire une étude de faisabilité et ils on proposé André qui étais un consultant à l’extérieure de conduire cette étude de faisabilité. C’est comme ca que j’ai rencontré André.
 Je me suis dis que quelqu’un qui a autant de différence de moi allais me permettre de créer une relation trés synergique. André est pilote d’avion, moi je suis pilote de ballon. Il est ingénieur, moi je suis psychiatre. Il a crée des start up comme entrepreneur, moi je suis explorateur.
Donc c’etais une relation où chacun est l’inverse de l’autre et c’est ca qui est fantastique. Si on veut créer quelque chose il faut avoir des gens différents; il faut pas travailler avec des gens identique.

Bertrand Piccard et André Borschberg avant décollage.

AB : On a aussi beaucoup de choses en commun. Je pense que chacun avait son rêve à lui mais on a un monde commun où on se retrouve dans les aspirations profondes. C’est a travers de ce monde que l’on a trouve notre partenariat, et heureusement on est trés différents. On a pas la même approche et je sais qu’il n’as pas le même avis, mais je me réjouis à voir ce qui va m’encore sortir! De quel angle il va venir!
BP : On se surprend toujours.
 (Rires)

“Je me suis dis que quelqu’un qui a autant de différence de moi allais me permettre de créer une relation trés synergique. André est pilote d’avion, moi je suis pilote de ballon. Il est ingénieur, moi je suis psychiatre. Il a crée des start up comme entrepreneur, moi je suis explorateur.”

C’étais en effet votre peur de ne pas avoir assez de carburant lors du vol au ballon qui vous a donné l’idée de voler sans dépendance d’éssence fossile?
BP : Voler perpétuellement sans limite. Théoretiquement sans limite.
Vous avez jamais eu peur?
BP : Vous savez ce qui me fais peur? C’est de vivre dans un monde qui brûle un million de tonnes de pétrole par heure qui détruit le climate, qui perturbe l’environment, qui détruit les ressources de la planète..ca me fais peur! Quand on vole dans un avion qui est bien construit, qui bien est testé et que l’opération de vol est bien menée c’est un cadeau extraordinaire, c’est un privilège.
AB : C’est une découverte..
Quelle est la différence de vol entre Solar Impulse et un ballon ou bien une avion de chasse?
AB : La première chose c’est le sentiment d’être complétement indépendant. Vous avez l’énergie de voler sans interruption. C’est un sentiment de liberté qui est extraordinairement fort et puissant. Un avion qui mélange les meilleurs des technologies à ce que la nature donne et s’intègre dans la nature. On a une harmonie. C’est aussi cette réussite – ce que l’homme fait et la nature qui est notre monde. C’est très fort.

Ca se compare avec le paragliding?
BP : Le paraglider a besoin de l’ascendence thermique pour rester un vol et c’est souvent des vols courts. Quand vous partez vous espérez de trouver les points d’ascendence et vous pourrez pas traverser des océans.
AB : Nous, on fonctionne avec la nature et on a une harmonie avec la nature grace aux technologies propres qui utilisent cette force. Donc c’est une alliance de la technologie et la nature.
Et pour dormir?
BP : C’étais beaucoup plus courts. Le ballon a duré vingt jours et quand j’ai rentré l’absence de bruit m’a réveillé pendant deux semaines où je me suis réveillé en criant.
Et dans l’avion?
AB : Quand il fait nuit et vous allez dormir vous entendez toujours des petites bruits.
BP : Le craquements? Tu m’as réveillé, quand tu m’avais dis qu’il y avait des craquements et tous ca. (Rit)
AB : Le petits craquements, les petits décochements, il y a des interactions sur les différents fréquences. Si il fait nuit vous commencez à entendre des pétits chose. Imaginez que vous êtes seule dans le jungle, vous fermez les yeux et il fait nuit, vous allez entrendre plein des petits choses et vous allez imaginer qu’il y ait un tigre en train de rentrer chez vous, ou un serpent qui vous serre le cou! Alors c’est un peu la même chose. Finalement, il faut avoir confiance en cet vol quand il faut se reposer. Pour moi c’étais très étonnant au début.
Le fait que vous avez construit l’avion, ca vous rassure?
AB : Oui, c’est un peu ca. J’ai perdu une fois pendant le vol une partie de l’entoilage qui se trouve sous l’aile et qui se détaché, donc c’est vrai que ca m’as peut-être marqué parce qu’au moment c’étais un peu délicat. Mais c’est vrai, on est un peu plus sensible à se demander, qu’est ce qui se passe, est-ce qu’il y a quelque chose en train de se passer, est-ce que c’est un signe qui me dis qu’il y ait quelque chose en train de se passer. Chacun a ses experiences et chaqu’un a son monde.
BP : Il y a des fois où il fallait se forcer à dormir. Je me rappelle une fois pendant la traversé de l’Atlantique et il y avait la pleine lune avec des reflets extraordinnaire sur l’océan. Et puis, je dormais vingt minutes et je me suis dis; “J’envie de regarder ca, j’ai pas envie de dormir”. C’est pour ca que le temps de sommeil étais dans le temps de travail. C’est pas autant de plaisir. Je me suis rendormi et puis au levée du soleil extraordinnaire le deuxième matin je doit encore dormir. Et c’est triste parce que c’étais tellement beau.

Le premier vol Solar Impulse a eu lieu en Suisse  en juillet 2010 © AFP PHOTO/FABRICE COFFRINI/SOLARIMPULSE

Comment vous vous êtes préparé pour cette aventure?
AB : On s’est entraîné dans des simulateurs, sept heures pendant la nuit sans dormir et sans manger. Techniquement vous testez. Mais les émotions on peu pas les simuler. Les émotions c’est quelque chose qui se développent au cours du vol, c’est là où vous devriez gérer.
BP : Moi, j’ai utilisé l’auto-hypnose pour gérer ca. André le yoga. Dans le film vous voyez André faire le yoga au cockpit.
AB : Il y a la coté physique et puis, il y a un coté mental. Vous avez des techniques de respiration pour vous soulager du pression de l’extérieur. Prendre un peu de distance par a ce qui se passe et calmer le flux d’idée, le flux de pensés que l’on a dans le cerveau. Donc ca permets de réposer le cerveau sans dormir. Ce techniques il faut s’entrainer – moi je fait pendant dix ans et Bertrand a développé sa technique d’auto-hypnose.
BP : C’est vrai que j’ai utilisé l’auto-hypnose pour rester éveillé dans Solar Impulse et on peut aussi l’utiliser pour dormir, mais il y avait tout le temps des alarms donc c’est trés rare de pouvoir faire vingt minutes de suite. La masque à oxygène est extrêmement désagréable et j’ai utilisé l’autohypnose pour être bien. C’est super bien pour augmenter l’energie du corps, en effet j’avais moins de stress après trois jour en Solar Impulse que quand je prend la voiture pour aller à Zürich. C’étais vraiment marrant. Alors, maintenant quand je roule en voiture après deux heures je m’imagine que je suis deux jours au Solar Impulse et je vais très bien.
Alors maintenant; c’est le anti-climax? Le fais que la grande aventure est fini?
AB : Il y a un mélange des differents sentiments. Il y a un nostalgie et finalement ca se fait pas parce que on est deux, mais parce qu’il y a une équipe dans le vol et autour du monde, 140 personnes.
Chaque personne qui a participée, si c’est le téchnicien ou la communication, a contribuée au succes de cette mission. L’équipe c’est des gens qui sont extrêmement proche parce que on a partagé des choses très forts. Quand on se sépare de ces gens c’est la nostalgie. La vol est fini mais le projet continue.
BP: On a pas chaumé depuis la fin du vol. On a pas eu la possibilité de s’assoir tous les deux, André et moi, pour se dire, “Ca y est. On a réussi!” Chaque fois c’est la course, des interviews, des cerémonies, des récompenses, des conferences, des film que l’on montre, des séances photos, mais le fait de s’assoir et se dire, “On a réussi, on profite”. Ca on a pas pu faire.
AB : On a un livre qui sort fin janvier, et j’ai impression que ce là ou on pourrait vraiment finir notre tour du monde.
BP : Après la dernière atterissage on a su que l’on allait réussir. Il s’est passé tellement de choses.
AB : Tout le monde nous a surexcité pour éviter de faire la petite faute qui gâcherais tout. Vous avez une montée d’adrenaline qui est de suspense et qui donne l’energie.
Comme Lindberg quand il a traversé l’Atlantique.
BP : Quand il est venu la piste était totalement pleine de gens donc il pourrais pas d’atterrir toute de suite, il a du faire la passage à l’écart.

Le selfie de Bertrand Piccard en traversant l’Atlantique. 

Aujourd’hui, pensez-vous que les gens ont vraiment compris votre reussite?

BP : Il y a des gens qui comprennent et il y a des gens qu’il comprendront jamais. Vous savez, il y a des gens qui n’ont pas de capacité d’imagination. Il y a des gens qui disaient que la premier avion sert à rien. Il y a des gens qui ont dit que la première voiture servira à rien. Parceque, autre fois avec une voiture il fallait qu’il y ait quelqu’un qui marche avec un drapeau pour avertir les piétons qu’il y ai une voiture qui arrive. C’étais considéré comme sans avenir. Il y a des gens qui ont dis que les ordinateurs ca arriveraient à rien.
AB : Comme le téléphone…

“Vous avez, il y a des gens qui n’ont pas de capacité d’imagination. Il y a des gens qui disaient que la premier avion sert à rien.”

BP : Mon arrière-grand père – quand il avait installé le premier télephone en Suisse dans son bureau et à sa maison, il a invité tous ces collègues qui étaient des professeurs de l’Université à Bâle, et tous ces collègues ont regardé quand il a dis “J’ai téléphone à moi femme.”. Il a téléphone à sa femme et ces collègues ont dis; “Ecoute, Jules, c’est trés intéressante mais ca n’a aucun avenir!”.
Alors pour nous, Solar Impulse, c’est le début de quelque chose nouveau, un noveau cycle. Il y a des avions electriques dans dix ans avec moins des 50 personnes pour des courts courriers. André a des trés jolies idées pour le moyens de transport urbans electriques.
AB : Depuis qu’on a commence il y a treize ans il y a eu une evolution. Il y a Tesla qui ont fait la voiture électrique avec la prise. Solar Impulse prend l’énergie du soleil alors que vous pourrez prendre votre energie où vous voulez. C’est pas perdu comme un moteur au piste où le deux tiers de gaz que vous émettez serviraient à rien. C’est la chaleur, c’est perdu. Deux litres de pétrole sur trois, think about it! Donc l’énergie électrique est efficace, s’est silente. Ils developpent des avions électriques qui peuvent décoller verticalement d’un immeuble à l’autre. C’est le vertical take off, autonome, silencieux, et sans de pollution. Ce qui était la science fiction dans les bandes dessinés il y a dix ans est devenu la réalité grâce a la propulsion électrique. Ce qui était une énigme il y a treize ans devient la realité.
BP : Et puis, maintenent Solar Impulse a fait bouger la coté technique. Alors maintenent il y a la côté politique, de faire écouter les politiciens, et ca c’est le but avec iMondial pour rassembler toutes les professionnels de cette téchnique de manière à pouvoir créer une immense réseau qui amène des solutions. Dans moins de deux ans je me suis engagé à trouver milles solutions et les rendre rentable et efficient pour protéger l’environment. Les gouvernements ont besoin des négociations politiques. Alors, ce qu’il faut c’est des moyens et des solutions techniques pour y arriver là à ce but. Sinon c’est le wishful thinking.

Un vol solaire en 2012 – trois ans avant la première étape autour du monde. Les 40,000km sans carburant étaient une première pour les énergies propres.

Qu’elle est l’avenir avec Donald Trump qui veut réintroduire le charbon?
BP : S’il veut la croissance, il sera obligé de développer des techniques écologiques. Parce que c’est ca qui fais la croissance; pas les vieux systems. Vous avez des voitures électriques, des lumières led, des panneaux solaire, tous ca c’est nouveau.. mais il voudrais aller en arrière avec le charbon.
Donc vous faites le lobbying pour ces techniques?
Quand j’annoncé l’alliance de iMondial il y a eu énormément d’espoir. Ils attendent tous de cette travail, même les G8. J’ai parlé beaucoup aux hommes politiques. Ils sont tous un peu dispersé, ils savaient pas comment l’utiliser. Ce qu’il faut maintenent c’est de faire le lien entre ce technique et les hommes politiques. C’est le but de la fondation.
Vous saviez tous ca quand vous avez commencé cette aventure?
BP : Moi, c’étais mon but. C’étais pour avoir un outil crédible qui puisse communiquer ces techniques écologiques.
AB : Nous avons des partenaires qui viennent des differents cotés, c’est pas des partenaires aeronautiques. C’est la chimie, la technique, les ascenceurs, les gens qui deplace des gens qui voudrait le faire d’un maniere efficace. Donc ils souhaitent de trouver des solutions efficaces. Toutes les produits qu’on a crée ils trouvent leur places dans d’autres applications. Par exemple le batterie va maintenent aussi dans des refrigérateurs pour les rendre plus efficace avec moins de consommation d’energie. C’est sont des solutions simples. Mais c’est là où on fais des économies. C’est là où on va changer.
BP : Au Cop 22 il y avait un interêt enorme, c’étais un méssage positif, un message d’espoir. La receptivité des gens sur place étais extraordinaire. Le Maroc a une programme extraordinnaire. Le roi a un but d’avoir 52 pourcent de l’energie vert dans 30 ans. Il va y arriver.
Finalement, dans une année sombre Solar Impulse étais une rayon de lumière.
BP : Ce ca que le médias ont pris – l’espoir.
AB : On veut montrer que les choses impossibles sont réalisables. Notre projét montre que ce qui a l’air difficile et impossible est quand même faisable. Ca ouvre chaque fois le monde quand on discute avec les gens. C’est la plaisir aussi – le chemin pour y arriver étais la meilleure partie de ce projet. ©

Solar Impulse au hangar. La propulsion électrique, le ‘H55’,  est la dernière aventure d’aviation dirigé par André Borschberg.

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